La session était prise avec un couple stéréo SCHOEPS MK4 en configuration ORTF, branché sur une interface PRESONUS Audiobox 22VSL, captée avec REAPER sur un MacBook Air en 24/96.
Camille à la guitare et au chant et Séb au saxophone avaient pris place « dans » la piscine, le public étant réparti le long de la bordure.
Le premier essai place les micros sur la bordure du bassin face aux musiciens, très vite abandonné. L’écoute donne une restitution « dans un tunnel », certainement un rapport de distances défavorables par rapport aux parois les plus proches (sol, mur avant, mur arrière).
Un second essai avec le pied de micro descendu dans le bassin s’avèrera bien meilleur.
À un moment, on a voulu compenser l’écart de niveau entre sax et guitare/chant en les amplifiant avec un amplificateur apporté par Camille. On en est vite revenu, à la ré-écoute le niveau était effectivement rattrapé mais au prix d’une dégradation du son par rapport à la captation en pur acoustique.
Finalement, un pis aller est trouvé en rapprochant la guitare/chant des micros, la position avancée par rapport au sax réduit l’écart, sans arriver à l’annuler complètement.
Le son est entre les mains des artistes, ils veulent identifier des passages éventuellement à couper avant publication.
Le reportage sur les autres volets de la réunion est publié sur MÉLAUDIA.
Les commentaires sont sur ce fil du forum MÉLAUDIA.
Sur la page facebook de Les Bains.
Cette captation est le dernier volet du processus d’appropriation de la salle, par Éric et moi-même.
Lorsque Éric me l’avait fait visiter au printemps dernier, je me suis immédiatement laisser allé à imaginer ce qu’on pourrait en faire. On a commencé à nous écouter parler, puis à claquer des mains en divers endroits, pour ne pas constater de défauts criants.
La première épreuve a été la mise en place du système Onken. On ne va pas se mentir, on n’est pas dans un auditorium traité, on a juste un résultat correct, loin de la catastrophe annoncée par certains spécialistes d’écoute à distance dans cette salle de bains (©Dominique/tonipe).
La deuxième épreuve a été de jouer un concert sonorisé, lors de la soirée où Éric a fait jouer le Naamloze Trio le 31 octobre dernier :
-Thomas poulin-Barron au clavier électronique
-Dorian Beheregaray à la basse électrique
-Tom Sireix à la batterie
Clavier et basse étaient repris sur la sono, pas la batterie mais elle jouait déjà très fort. Éric a réussi à la calmer en amortissant les peaux et en disposant un panneau en plexiglas devant la grosse caisse.
Exercice réussi, la restitution était équilibrée, pas de résonances gênantes dans la salle. Visibilité correcte de la scène pour le public.
Le troisième volet est celui de la prise de son. Encore une fois, on ne le répètera jamais assez pour « attendrir » les puristes, on n’est pas dans un lieu idéal, on veut juste essayer, voir jusqu’où on peut mener cette salle en l’état.
Cet exercice m’est cher dans la mesure où je suis en train de me constituer un petit parc de lieux propices à l’enregistrement, non pas en vue d’un album, mais suffisamment qualitatif pour accueillir une séance pour la réalisation d’une maquette.
Ce premier jet est déjà source d’enseignements, il faudra tester d’autres combinaisons d’instruments pour enrichir l’expérience.