La fabrication du disque vinyle se déroule en trois étapes : la gravure, la galvanisation et le pressage.
Deux méthodes existent principalement, la méthode sur laque qu’on peut qualifier de traditionnelle et le Direct Metal Mastering (DMM), promu par Teldec dans les années 80′.
La méthode de gravure sur laque
La gravure est réalisée par un stylet chauffant qui trace le sillon dans l’épaisseur de la laque portée par un disque en métal.
Le reportage de la gravure du disque After The Rain décrit dans le détail une séance de ce type.
La deuxième étape est la galvanisation. Un procédé par électrolyse pour fabriquer les père, mère et les matrices (stampers) qui vont servir au pressage.
La dernière étape est le pressage proprement dit. Le polychlorure de vinyle, matière première du disque vinyle, est chauffé et pressé entre les matrices des deux faces pour lui faire prendre l’empreinte du sillon.
Les trois premières colonnes du schéma montrent un processus en une, deux et trois étapes, pour la mgravure sur laque. La différence réside dans le nombre de réplications, pour produire le nombre de matrices nécessaires à la production du volume de tirage visé.
Le procédé Direct Metal Mastering (DMM)
Illustrée par la quatrième colonne du schéma, cette méthode consiste à graver directement un disque en métal pour obtenir une mère. Un processus plus rapide donc plus économique.
En revanche, il est souvent reproché aux disques gravés en DMM de manquer de dynamique. Un défaut qui s’explique par le fait qu’avec la gravure sur métal, on obtient un sillon moins profond qu’avec la méthode sur laque.
Je vous en mets combien ?
Nous sommes en présence d’un procédé de réplication mécanique, soumis à usure. Une dégradation est obligatoire à chaque étape, reste à savoir jusqu’à quel seuil ça reste acceptable.
Les notes du schéma de Stampers Discs donnent le chiffre de 1000 disques à partir d’un jeu de matrices et 10 copies père-mère ou mère-stamper. Le processus en trois étapes permet d’aller jusqu’à 100000 disques.
Des sources laissent entendre qu’un jeu de matrices peut être poussé jusqu’à 1500 disques au lieu de 1000.
Il est à noter que la multiplication des générations de copies père-mère ne fait pas partie des scénarios, alors que ce serait un moyen facile d’augmenter les volumes.
Pour conserver un haut niveau de qualité, il semblerait qu’il faille se limiter à environ 700 disques par jeu de matrices et ne pas dépasser 4 copies père-mère ou mère-stamper.
Il est évident que le processus à une seule et unique étape (colonne 1 du schéma) est la plus qualitative.